On retrouve dans de nombreuses communes de Bretagne et en particulier en Cornouaille des Abris du Marin qui sont des points de rencontre pour les marins en escale. Ces lieux de convivialités leur permettaient aussi de retrouver soins et réconfort. Leur fondateur, Jacques de Thezac souhaitait reproduire ce qui existait déjà en Angleterre, touché par le développement de l’alcoolisme dans la profession.
De 1900 à 1952, 15 abris furent construits. Les deux premiers se situent sur l’île de Sein (construit en 1899) et au Guilvinec (construit en 1900). Elles reprennent en général la même disposition avec des salles commune au rez-de-chaussée (foyer, salle de lecture, dispensaire, …) et des dortoirs à l’étage. Elles sont construites dans un typiquement breton avec des murs peints à l’origine en rose. Dès le départ, on retrouve dans les abris du marin tout ce qui est nécessaire au marin pour passer une bonne escale. Des cours de perfectionnement en navigation y sont également dispensés.
de 1899 à 1933, onze abris seront construits sous la direction de Jacques de Thezac. A sa mort en 1936, Jean Raffenel prend la suite et participera à l’installation de quatre établissements supplémentaires. Avec le développement des conditions d’hygiène dans les années 50, leur fréquentation va baisser les années suivantes. L’Abri de Saint-Genolé sera le dernier construit (1952).
Les abris étaient gardés toute l’années par un ou plusieurs gardiens, employés par l’Oeuvre de l’abri du marin. Progressivement l’association a vendu ces abris continuant à se consacrer aux marins en difficulté.
L’abri du Gulvinec profite d’une architecture soignée et a été classé monument historique en 1932. En 1906, il se dote d’une armoire à pharmacie et d’une plus grande capacité à dispenser des soins. Il ferme ses portes en 1985 avant d’être racheté par la commune. En 2002, il est transformé en médiathèque.