La charente prend sa source à Chéronnac (Haute-Vienne) et se jette dans l’Atlantique à Port-des-Barques. Les départements qu’elle traverse se sont développés autour de son lit et celui de ses affluents. Angoulème, Cognac, Saintes et Rochefort sont ses quatre plus grandes escales.
Paradoxalement, l’une des parties les plus connues de ce cours d’eau reste sont embouchure au sud de la presqu’île de Fouras et au Nord du bassin de Marennes-Oléron.
la navigation se développe dès l’âge du fer grâce à des embarcations de faible tirant d’eau. Plus tard à la période Gallo-romaine, quatre ports importants s’établissent le long des rives de la Charentes, un premier à l’embouchure (Santones) et à Saintes, Cognac et Jarnac. Dans ses chroniques, le poète Ausone rapporte un trafic fluvial important sur le Charente.
Après les invasions Viking de 850, on batit sur les rives des fortins en bois qui vont se transformer en véritables places fortes. Le commerce naval se développe jusqu’à Cognac au Xe siècle grâce à la construction de chemins de halage qui se développe au XVe siècle jusqu’à Angoulème.
A partir du XIe siècle, la Charente est dotée de nombreux moulins, canaux et écluses. Mais la véritable canalisation du fleuve débute vers 1780. Le navigation commerciale connaîtra un âge florissant entre la fin di XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle avant d’être abandonnée. Les principaux ports sont alors Saintes, Saint-Savinien, Port-d’Envaux, Angoulême, Cognac, Taillebourg et Rochefort.
La Charente offre un patrimoine relativement varié entre demeures de charme, architecture industriels industriels et fortifications.
La Charente est un fleuve relativement méconnu même s’il reste encore aujourd’hui au coeur d’une région au patrimoine très riche. La partie aval, proche de la Mer, des plages et du bassin de Marennes-Oléron est la plus médiatisée.
En remontant depuis Port-des-Barques, ce sont les fortifications qui protègent l’accès à la Charente et à l’Arsenal de Rochefort qui attirent l’oeil. Si les principaux ouvrages se trouvent près de Fouras et sur l’île d’Oléron vous ne manquerez pas l’avant poste présent sur l’île Madame, puis les fort La Pointe sur la rive gauche et Fort Lupin en face sur la rive gauche.
La Charente est à ce niveau suffisamment profonde pour permettre aux navires de guerre de la flotte du Roi Soleil d’aller jusqu’à Rochefort. On croise l’ancienne Fontaine Saint-Nazaire, qui alimentait en eau les navires de guerre qui partaient en mission avant de passer sous le nouveau viaduc routier de Rochefort puis sous le Pont Transbordeur du Martrou, le dernier pont Arnodin encore en fonction en France avant d’aborder le Port Royal et la Corderie Royale.
Après Rochefort, on remonte le cours vers la ville de Saintes puis Cognac et Angoulème. Les châteaux se succèdent le long du cours principal et de ses affluents. La Boutonne mène notamment à Saint-Jean d’Angely ville ancrée dans l’histoire dès le Moyen-age. on y trouve encore de belles maisons à pan de bois dans son centre historique. A Angoulème, les fortifications remontent à l’époque romaine et vont se développer tout au long du Moyen-Age sur la plateau rocheux qui domine le coude de la Charente.
En repartant dans l’autre sens, depuis Roumazières-Loubert vers Angoulème, sur chaque promontoire important, on retrouve des châteaux plus ou moins récents qui témoignent de la dimension stratégique du fleuve. On retrouve dans l’ordre le Château de Peyras à Roumazières-Loubert (Charente) en partie détruit pendant la guerre de Cent-Ans et reconstruit au XVe siècle. Puis c’est le château de Léray près de Civray (Vienne) datant du XVIe siècle, ceux de Verteuil, Bayers et le donjon de Montignac. Ces trois ouvrages sont attestés depuis le XIe siècle. On tombe ensuite sur le château de Balzac qui date de 1600.
Après la place forte d’Angoulème et son château (XIIe) on remonte en direction de Cognac dont le château se pare d’attributs Renaissance. Se succèdent de nombreux ouvrages tels que le Château de l’Oisellerie à La Couronne (XVIe), le Château de Fleurac de Nersac (XVIe) puis les vestiges des châteaux en ruine de Bouteville et de Jarnac. En suivant, les Château de Bourg-Charente, de Garde-Épée et de Saint-Brice construits entre le XVIe et le XVIIe amorcent l’arrivée sur Cognac.
Après Saintes, on retrouve une plus faible densité de château avec les château de Crazannes et de Panloy tous les deux du XVIe siècle
Sur les affluents de la Charente
Sur les affluents, le Château de La Rochefoucauld joyau de la Renaissance est sur la Tardoire, le donjon de Marthon sur son affluent le Bandiat, le château de Blanzaguet-Saint-Cybard domine le Voultron, la Tour du Breuil à Dignac les sources de l’Échelle et le Château de Chalais rebâti en 1500 s’élève sur un éperon rocheux, entre la Tude et la Viveronne, d’où il domine la ville de Chalais. Le Château de la Tranchade, qui date du XIVe siècle, est à Garat sur la vallée de l’Anguienne à l’est d’Angoulême.
Après Cognac, sur les bords de l’Antenne et ses affluents ont été construit à la Renaissance les châteaux de Matha, d’Authon et Chesnel (Cherves-Richemont). Le Château de Richemont plus ancien a été restauré au XVIIe siècle
Plus ancienne fortification sur les affluents de la Charente, le donjon de Pons date de 1187.
Les moulins
La Charente fut aussi un facteur de développement de l’industrie à la fois par le développement du commerce fluvial et maritime mais aussi par la construction de moulins. On en retrouve tout au long du cours de la Charente et de ses affluents comme par exemple le Moulin de Prezier sur l’Antenne. On a compté jusqu’à 56 moulins en activité.
Au XVIIIe siècle certains de ces moulins à grain sont transformés en moulins à papier (Moulin de Boussac en 1786).
Teaser des Racines et de Ailes « Sur les rives de la Charente »
1 commentaire sur “Les rives de la Charente”
Fort Lupin : C'est En France
(30 Mar ’16 - 21 h 21 min)[…] dont la construction a été dirigée par Vauban. Il a été construit sur la rive sud de l’estuaire de la Charente pour protéger l’accès à l’Arsenal de Rochefort et fait face au Fort La […]
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