Surnommée « petite Venise des Alpes », Annecy doit cette renommée au Thiou qui la traverse et aux canaux adjacents. Ils sont composés de deux bras principaux dits « le port » et le « canal du vassé ». Ils permettent au lac d’Annecy de se déverser dans le Fier.
Avec ses beaux canaux automoteurs en bois verni, le canal du Vassé dispose d’un charme indescriptible parfaitement agrémenté par le Pont des Amours.
Les canaux d’Annecy se découpent en deux bras qui se rejoignent :
- Le « Port » est le cours naturel du Thiou qui serpente dans la vieille ville et longe de Palais de l’Isle. Si aujourdhui cette portion n’est pas ouverte à la navigation, elle accueillait des barques à voile qui ravitaillaient les boutiques au bord du Thiou. Le Palais de l’Isle permettait de prélever au passage les impôts sur les marchandises
- Le « canal du Vassé » est un bras artificiel qui a été construit pour alimenter les fossés des remparts de la ville. Après une partie en plein air à partir du Pont des Amours, il s’enfonce sous la ville pour réapparaitre un peu plus long et rejoindre le cours naturel du Thiou. Ce bras permettait aussi d’alimenter boutiques, ateliers et manufactures présentes dans la ville.
Même si ces canaux peuvent paraitre négligeables, ils ont contribué au développement de la ville d’Annecy aussi bien dans son histoire ancienne que moderne. Ce rôle majeur est attesté depuis l’Antiquité, les romain ayant développé un ensemble urbain autour de ce cours d’eau.
Au cours du Moyen-Age, plusieurs moulins exploitaient la Thiou pour broyer farines et écorces de chênes (extraction des tanins pour le travail du cuir). Le thiou fournissait l’énergie hydraulique aux nombreux ateliers le bordant. Au XIXe siècle, le Thiou contribue à l’essor industriel d’Annecy avec notamment l’établissement de la papeterie Aussedat en 1806 (fermée en 2006) et des forges de Cran, les deux industries se situant à Cran-Gevrier. On y trouvera tout un ensemble d’autres ateliers et industries dont une manufacture de coton (1804-1860) qui emploie jusqu’à 2000 ouvriers.
La disposition de l’habitat jusqu’au XIXe siècle se situe au ras de l’eau.On peut encore voir quelques vestiges de cette époque avec des portes qui s’ouvrent au ras de l’eau. Plus tard seront construits les quais que nous pouvons aujourd’hui arpenter.
La régularité du débit du Thiou a été toujours un atout pour la cité et la mise en place en 1874 des vannes du Thiou pour réguler son débit est très importante. Elles ont été conçues par l’ingénieur Sasi Carnot. On les retrouve au niveau du pont Perriere, du pont Albert Lebrun et au niveau du quai de Vicenza. Les autres qu’ont retrouve dans la vielle ville on un usage plus décoratif.
Les effets des vannes furent immédiats. Dès leur mise en service en 1876, elles ont permis de remonter le niveau du Lac d’Annecy et d’assurer un débit constant pour les différentes industries qui exploitent le Thiou. Depuis 1998, le niveau du lac est mesuré électroniquement.
3 commentaires sur “Canaux d’Annecy”
Pont des Amours (Annecy) : C'est En France
(21 Juil ’15 - 23 h 37 min)[…] Elle marque l’une des deux entrées du Lac d’Annecy dans la ville pour former le Thiou. La légende veut que le lieu était fréquenté par des amoureux qui aimaient s’y […]
Lac d’Annecy : C'est En France
(28 Sep ’16 - 16 h 32 min)[…] à 82m de profondeur. L’eau déverse son trop-plein d’eau dans le Thiou, alimente les Canaux d’Annecy et passe devant le Palais de […]
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