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Cimetière Naval de la Garonne (Bordeaux)

Sujets de l'article : Bordeaux

Port très actif entre le XVIIIe et la première partie du XXe siècle, le Port de la Lune se situe dans une zone où désormais la plaisance et la marine de tourisme (Paquebots) ont pris la place de la navigation de commerce. Pendant la seconde guerre mondiale, la Port de Bordeaux est l’un de quatre ports français choisis pour abriter la flotte allemande d’U-boot (Base sous-marine). Le port de Bordeaux est un lieu stratégique bien qu’éloigné de la mer de près de 80km.

 

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En 1944, les allemands projettent de faire sauter la ville de Bordeaux pour couvrir leur fuite. Mais avant d’y être parvenus, les forces de libération rentrent dans Bordeaux le 4 août de la même année. Pour freiner la progression des armées alliées et éviter leur débarquement par le fleuve, les forces allemandes vont couler près de 200 navires à l’amarre entre Le Verdon et Bordeaux soit près de 175.000 tonnes. Contrairement à une idée reçue, ces épaves ne sont donc pas les conséquences de l’opération Frankton.

L’opération Frankton est un coup de main héroïque d’une petite unité de commandos britannique ayant eu lieu entre le 7 et le 14 décembre 1942. Le plan consistait à ce que ce commando de 12 hommes remontent la Gironde en canoë depuis le Verdon jusqu’à Bordeaux et qu’ils y coulent le plus de navires à l’aide de mines limpets, bâtons d’explosifs aimantés. Seuls deux hommes survivront à cette équipée. Cette opération est commémorée par quatre monuments commémoratifs et des plaques sont présentes à Bordeaux et en Entre-deux-Mer à Cessac et à Baigneaux.

Le port de la Lune n’est plus qu’un amas de ferraille qui seront dégagés après la libération pendant de longs mois. La travail de titan pour dégager le fleuve est mené par la commission interministérielle des renflouements pendant deux ans. Le dégagement des navires militaire fut réalisé par la Marine Nationale, les bateaux marchants par les différentes compagnies de Marine marchande, le port de Bordeaux se chargeant au final de ses bateaux, pontons et barges. Mais seulement 120 seront dégagé pendant cette opération pour libérer le cheval, les autres étant soit déjà sur les rives soit repoussées à cet endroit.

Le cimetière marin de nos jours

Sur les 80 navires qui n’ont pu être dégagés entre 1945 et 1947, il n’en subsistait en 2013 que quelques épaves et objets  « satellite » mais qui d’ici 2020 devraient être touts enlevés. Officiellement en 2015, il ne resterait que 6 navires sur les 200 coulés.

Lors de travaux sur le chenal de la Garonne, en novembre 2013, on retirera l’une des épaves qui restent encore dans le lit du fleuve, un bâteau qui aurait servi à transporter des réfugiés vers le chantier de la Base sous-marine.

Désormais c’est un peu plus régulièrement que le Port de Bordeaux devrait faire évacuer épaves et objets dits « satellite » qui s’y accumulent à l’aide d’une barge de GTM-Vinci. A fin 2017, il subsiste encore une épave régulièrement visible à marée basse, mais pour combien de temps ?

Ces épaves ne sont pas les seuls entre Bordeaux et l’embouchure de la Gironde. A Gauriac au lieu dit Furt, on retrouve l’épave du Frisco qui y git depuis son sabordage par les allemands en août 1944.

 

Auteur de l’article : La rédaction

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