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Fort de la Prée

Sujets de l'article : Fort , Vauban

Le Fort de la Prée est l’une des forts de l’île de ré, construit entre 1625 et 1626 par Pierre de Conty d’Argencour et Le Camus sur ordre de Jean de Saint-Bonnet de Toiras, gouverneur militaire de l’île de Ré. Ce fort fut très vite critiqué pour sa mauvaise conception.  Il fut ensuite amélioré à la fin du XVIIe siècle. Le fort n’a subit aucune attaque frontale et y doit son état  actuel.

Plan de la forteresse avec sur la droite l’Abbaye des Chateliers

Situé non loin de l’Abbaye des Chateliers, le Fort de la Prée garde dans ses entrailles de nombreuses pierres de l’enclos monastique ruiné. Ce fort est aujourd’hui ouvert à la visite à la belle saison.

L’architecture du Fort décidée par les ingénieurs concepteur est assez simple. Il est composé de quatre bastions reliées par des courtines en cul de chaudron. Il dispose à l’est d’un petit port protégé. Lors de sa construction, les ouvriers prélevèrent des pierres de l’Abbaye des Chateliers ruinée en complément de celles extraites dans les carrières de Crazanne.

Le fort à peine construit, le duc de Buckingham débarque sur l’île (1627) et s’y installe. Il ne prend pas position dans le fort de la Prée et permettra malgré lui le débarquement de l’armée de secours française du  Maréchal Henri de Schomberg (octobre 1627). Elle y débarque la nuit et permettra de chasser les anglais de l’île.

Le gouverneur de l’île de ré, Jean de Saint-Bonnet de Toiras, manifeste cependant son insatisfaction en 1658 estimant sa conception inadaptée aux besoins militaires de l’île. Sa taille est jugée insuffisante ne pouvant abriter qu’une garnison de 400 hommes et l’absence d’alimentation en eau potable rien la forteresse très vulnérable. Il faudra attendre les injonctions de Colbert en 1664 pour que le fort soit doté d’une alimentation en eau et légèrement modifié. Une seconde phase de travaux en 1672 dotera le fort d’une seconde enceinte.

Le fort reste encore beaucoup critiqué et Vauban apportera sa touche en 1684 en supprimant les fortifications qui avaient été ajoutées dix ans plus tôt. Ne subsiste alors que la fortification en étoile l’origine avec son front de mer maçonné et son port. Ses chemin-couverts aménagés dans le glacis sont maintenus. Rien n’y fera et le gouverneur abandonnera progressivement l’ouvrage.

Ce n’est qu’après la révolution française que le fort est réarmé et réintégré dans l’arsenal de défense côtière. Il est concernée par les campagnes nationales d’améliorations des batteries de côte en 1875. Deux abris traverse sont notamment ajoutés. Il restera en service après la sortie de la première guerre mondiale mais sera finalement déclassé en 1934.

En 1942, lors de l’entrée des allemands sur l’île de Ré, le fort est réquisitionné.  Le fort prend la nomenclature Ro 405 « Bertha » dans le dispositif du Mur de l’Atlantique. Il abrite un position de communications et d’observation. Le fort ne subira pas de bombardements et sera épargné.

En 1950, le fort est racheté par le Conseil Général de l’Eure pour en faire un centre de vacances. Il dispose déjà de plusieurs autres centres sur l’île de Ré. En 1980 un mur d’enceinte s’effondre. Le centre de vacances ferme et le site est cédé au Comité national des œuvres sociales de l’administration pénitentiaire. Des restaurations sont alors réalisées par des détenus entre 1981 et 1987 puis par des chantiers de bénévoles. L’ensemble des travaux sont terminés en 2011. Le

En 2014, le Conseil Géneral de la Charente-Maritime qui possède une partie des terrain  entreprend de profondes restaurations du rempart extérieur abîmé par les tempêtes successives.

S’il est ouvert à la visite pendant les périodes de vacances, le fort se loue pour des manifestations et mariages. Il abrite aussi le musée des graffiti.

Architecture

Le fort initial

Le fort est entourées de douves qui suivant un schéma assez courant est alimenté par une écluse à marée. On rentre dans le fort par l’est en traversant un pont levis. Du XVIIe au XVIIIe siècle, à l’extérieur en face du pont levis, un jardin à la française se déploie.

A l’intérieur les bâtiments se distribuent autour d’une place d’arme rectangulaire. La chapelle a une particularité, celle d’avoir entre ses murs la poterne du fort.

Orientée vers les terres une demi lune située au delà de la poterne assure la défense du front intérieur du fort. A l’opposé sur le front de mer on retrouvait les latrines (vestiges), un corps de garde de défense et une caserne (1684) aujourd’hui détruite.

Aménagements du XIXe et XXe siècle.

L’architecture des batteries de côte a considérablement évolué. Du boulet, les canon tirent désormais des obus. Deux abris traverse sont construits sur les remparts du front de mer pour alimenter les canons en obus. A proximité on retrouve une circulaire de roulement permettant de déplacer les canons et de les orienter.

Les allemands ajoutent des blockhaus de télécommunications au sud-est du fort à l’opposé des abris traverse et un blockhaus d’observation sur le glacis.

Auteur de l’article : La rédaction

1 commentaire sur “Fort de la Prée

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