Dans un dispositif d’ampleur pour protéger l’Ile d’Yeu, cette batterie devait défendre le secteur nord-est en liaison avec la batterie de la Grande Conche . De ce dispositif il ne reste pour ainsi dire que le fortin, situé à la pointe éponyme.
En 1848, dans la mouvance des grandes fortifications de côte lancées par le gouvernement, l’Ile d’Yeu se dote de forts et batteries pour défendre ses côtes. Entre 1860 et 1861, un corps de garde crénelé n°2 (type n°1 modifié pour 30 hommes) associé à une batterie est construit à la Pointe Gauthier.
Il doit assurer la défense directe des plateformes de tir et servir de lieu de vie et de point de repli pour les servants de la batterie. Avec ses dimensions de 19m70 par 10m45 il est prévu pour 30 hommes.
Sa durée d’exploitation sera relativement réduite, l’ouvrage étant déclassé en 1889. La compagne de révision de ouvrages de défense après la crise de l’obus torpille, condamne ainsi de nombreux forts et batterie devenus totalement vulnérables.
Pendant la seconde guerre mondiale, la batterie est occupée par l’armée allemande qui y installe une batterie, la « SA164 MKB Essen« . Le corps de garde est arasé.
Vue du fort arasé. Source SHD 1946
Aujourd’hui, comme d’autres forts, par exemple le fort du Grouin à Loix, il a été transformé en habitation. Totalement privé il ne se visite pas et son approche est limitée.