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La voie de la liberté

La Voie de la liberté est un ensemble de routes commémorant la victoire des Alliés et la libération de la France, de la Belgique et du Luxembourg pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle est matérialisée par des bornes kilométriques dont la borne 0 se situe à Sainte-Mère-Église et la borne 00 à Utah Beach et la dernière à Bastogne au Luxembourg.

Présentation

Depuis Sainte-Mère-Eglise, il s’agit dans les faits de l’itinéraire suivi par la 3e armée américaine commandée par le général Patton soit 1 145 km.

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Borne « 00 » à Utah Beach

Le colonel Guy de la Vasselais est à l’origine de cet ensemble de bornes commémoratives. Chef de la Mission militaire française de la liaison tactique près le XXe Corps de la IIIe Armée U.S, il a très tôt envisagé de laisser une trace indélébile de cet évênements aussi grandiose.

La voie de la libération est crée en 1946 sous son impulsion et celle du Maire de Metz de l’époque, Raymond Mondon (19471970). Elle retrace un parcours de 54 jours sur 1145km de la percée du Cotentin à la libération de la Belgique.

A la demande de l’association Belgo-américaine (mars 1946), la route initiale est prolongée jusqu’à Bastogne. Le 5 juillet 1947 a lieu la pose de la borne kilométrique de Bastogne et le 16 septembre de la même année celle de Sainte-Mère-Église (km 0).

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La voie est inaugurée en grande pompe le 18 septembre 1947 à Fontainebleau.

Le parcours

Les bornes étaient initialement construites en ciment rose d’un hauteur de 1 mètre. Toutefois pour des questions de sécurité la majorité des bornes sont des copies en matériaux composites plus légères et moins dangereuses en cas d’accident.

Elles représentent une flamme sortant des eaux, symbole des armées de libération.

Quelques bornes originales subsistent le long de la route nationale 4 de Belgique, à Champillon (Marne) et à Frisange (Luxembourg).

On les retrouve aujourd’hui sur différents axes routier qui relient Sainte-Mère-Eglise à Luxembourg-Ville

entre Sainte-Mère-Église et Cherbourg, puis de Cherbourg à Carentan (Axe routier actuel : N13-E03)

Sainte-Mère-Église (5 au ) – point de départ marqué par la borne Km 0 – Utah Beach – Sainte-Marie du Mont -Neuville-au-Plain – Montebourg (Cherbourg ( – Carentan (

de Carentan à Saint-Lô (Axe routier actuel : N174-E03)

  • Pont-Hébert : libérée le
  • Saint-Lô : libérée le , intégralement détruite par les bombardements alliés, Patton y lance son offensive vers Avranches, la Bretagne et la Loire.

de Saint-Lô à Coutance (D972)

  • Marigny : libérée le (voir Opération Cobra)
  • Coutances : libérée le

de Coutances à Avranches (D7)

  • Lengronne : libérée le , connaît de violents combats de char.
  • Avranches : libérée le , subit la contre-attaque des Allemands. La percée américaine se nomme d’ailleurs la Percée d’Avranches.

d’Avranches à St-Mal (N175-E03 et D4)

  • Saint-Servan (maintenant rattachée Saint-Malo) : libérée le , les Allemands avaient fortifié la cité d’Aleth, une des composantes de la « Forteresse Saint-Malo ».
  • Dol-de-Bretagne
  • Saint-Malo : libérée le , la vieille ville intra-muros est pratiquement entièrement détruite.

de Saint-Malo à Rennes (N137)

  • Rennes : libérée le

de Rennes à Châteaubriant (D41 et D163)

  • Châteaubriant : libérée le

de Châteaubriant à Angers (D163 puis D963)

  • Candé
  • Angers : libérée le

entre Angers et Chartre (D323)

  • Durtal
  • La Flèche
  • Le Mans : libérée le , important centre logistique allemand du front Ouest.
  • La Ferté-Bernard
  • Nogent-le-Rotrou
  • Chartres : libérée le

de Chartres à Étampes (D910 puis N191-D291-D191)

  • Saint-Symphorien : presque à mi-chemin de Sainte-Mère-Église et de Bastogne, a l’honneur de recevoir la première borne provisoire de la voie de la Liberté le . Son maire, le commandant Guy de La Vasselais est le promoteur de cette voie.
  • Étampes : libérée le

D’Etampes à Provins (D837,  D409, D210, D403)

  • Fontainebleau : libérée le
  • Provins : libérée le

De Provins à Reims (D236 puis D951)

  • Sézanne
  • Épernay : libérée le
  • Reims : libérée le , l’Allemagne y signe la capitulation sans conditions le au collège de la rue Jolicoeur (actuel lycée Roosevelt), alors Grand quartier général d’Eisenhower. La salle de la Reddition est restée telle qu’elle était au moment de la signature.

De Reims à Verdun (D944, D931, D3, D603)

  • Suippes
  • Valmy : libérée le 30 août 1944
  • Sainte-Menehould
  • Clermont-en-Argonne
  • Verdun : devient dès , un des deux plus grands centres de ravitaillement de l’armée américaine.

De Verdun à Rozérieulles (D903 puis D603)

  • Fresnes-en-Woëvre
  • Gravelotte : libérée le
  • Nancy : libérée le
  • Rozérieulles : libérée le , connaît une résistance opiniâtre de l’ennemi.
  • Metz : libérée le

De Metz à Luxembourg-Ville (D953 puis D653 et N3)

  • Hagondange
  • Thionville : libérée le
  • Luxembourg : libérée le
  • Arlon : libérée le
  • Bastogne : libérée le , aboutissement de la voie de la Liberté, après 1 145 km depuis Sainte-Mère-Église.

 

Auteur de l’article : La rédaction

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