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Port de Bordeaux

Instauré par décret du 13 novembre 1924, le « Port autonome de Bordeaux » est un établissement public qui gère six sites d’escale. Il devient « grand port maritime » par le décret no 2008-1034 du . Alfred de Vial, également administrateur général de la compagnie Générale Transatlantique en sera le premier président. Cet établissement concrétise une activité portuaire qui se développe depuis l’antiquité. Aujourd’hui le port de commerce est situé sur le site principal de Bassens.

Les sites d’escale

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Port de la lune

L’activité maritime du Port de Bordeaux est florissante dès l’antiquité avec notamment le commerce du Vin puis des denrées coloniales. Le Port de la lune est l’emplacement « historique » du Port de Bordeaux, entre le Pont de Pierre, la place de la Bourse et les bassins à flot. En 1866, le port de la lune arrive à saturation avec cette année-là près de 229 bâteaux à quai le même jour. La première extension est réalisée au niveau des bassins à flot.

Le Port de la lune sera choisi par la Marine allemande pour y établir l’une de ses bases Navale, la Base Sous-marine de Bordeaux. Le Port de Bordeaux sera le lieu d’une opération anglaise spectaculaire, l’opération Frankton. De nombreux navires seront détruits. En 1944, lors de la débacle allemande, des dizaines de bâteaux seront sabordés obstruant le port pendant de longs mois. Il susbiste encore quelques épaves formant encore aujourd’hui un cimetière naval dans le port de la lune.

Aujourd’hui, le port accueille les escales de bâteaux de croisières qui font escale juste en face de la façade des quais, la Place de la Bourse et la Place des Quinconces. Chaque année on compte plus d’une vingtaine d’escales. Les escales de Paquebots en 2016.

Port de Bassens.

Le port s’étend vers Bassens après la première guerre mondiale. En 1917, l’armée américaine s’y implante et y implante un port en eaux profondes (chenal de 11m). L’appontement qui y est créé permet le débarquement de près de 8000 soldats et de leur matériel.  En 1919, près de 700 navires y feront escale. Aujourd’hui encore certaines de ces infrastructures sont utilisées.  Entre 1925 et 1930, les quais sont restructurés avec des structures maçonnées et la constructions de hangars pour le stockage de produits pétroliers et de données coloniales. En 1980, le port sera à nouveau remanié et équipé d’un bassin de Radoub. Le port de Bassens est équipée aujourd’hui d’une zone de déconstruction de navire. Les navires de la marine française Jeanne d’Arc et Colbert y sont ou vont y être déconstruits.

Bec d’Ambès.

Ce port comprend une zone industrielle dédiée principalement aux hydrocarbures.

Blaye.

Le Port de Blaye est associé depuis longtemps au commerce du vin et constitue aujourd’hui un port annexe du Port de Bordeaux. Etabli au pied du Château des Rudel puis de la Citadelle de Blaye, il a une position stratégique de porte d’entrée vers Bordeaux. Le verrou de Bordeaux (Citadelle de Blaye, Fort Paté et Fort Médoc) assurait alors un dispositif militaire très disuasif pour protéger l’accès vers Bordeaux. Jusqu’à la construction du pont de pierre à Bordeaux, le port de Blaye a une activité florissante.  A partir de 1820, son activité décroit très fortement. Aujourd’hui, sa vocation est principalement la plaisance. Il est également le point de passage vers le Médoc avec le Bac de Larmarque-Blaye.

Pauillac.

Le développement du port de Pauillac est associé au développement du commerce du vin au XVIIIe siècle. Pauillac se situe à un emplacement privilégié entre estuaire et le tissu industriel de Bordeaux. S’y développe entre le XIXe et le XXe siècle une industrie lourde facilité par cette accès aux grandes routes maritimes. Pauillac est aussi un escale pour le départ des Grands transatlantiques. L’activité portuaire à Pauillac est étroitement liée à la pérennité de ses industries et à la fin du XXe siècle, elle décroit fortement.

Le verdon.

Le Verdon-sur-Mer a eu depuis toujours une dimension stratégique et il est décidé en 1910 la construction d’un avant port et d’un complexe industriel à l’embouchure de la Gironde. Cela se concrétise par la construction du Môle d’escale transatlantique en 1933. Le port de Verdon est au début du XIXe siècle vieillissant et a des difficultés à se relancer. A l’embouchure le Bac du Verdon assure entre le Port du verdon et le Port de Royan, une liaison régulière pour la traversée d’une rive à l’autre des véhicules et des personnes.

Bac du Verdon

Le port du Verdon sera exploité par l’Armée Allemande pendant la seconde guerre mondiale. Il sera au coeur de la forteresse du Médoc, l’une des dernières positions allemandes en France à avoir été libérée (1945)

 

 

Auteur de l’article : La rédaction

5 commentaires sur “Port de Bordeaux

    […] Le projet nait en 1772 avant d’être approuvé par Napoléon en avril 1808 pour des raisons stratégiques. Prévue pour être terminée vers 1814, la construction connaîtra de nombreuses difficultés. Le pont sera finalement mis en service en 1821. A partir de cette année, cette construction remet en question l’équilibre des échanges économiques autour de la Garonne et de son estuaire, la Gironde. Les échanges qui transitaient par la port de Blaye tendent à disparaître au bénéfice de cet axe direct vers Bordeaux. Et cela va modifier durablement le fonctionnement du Port de Bordeaux. […]

    […] la méprise, en absence de preuve écrite fournie par les auteurs de ces ouvrages. Le port autonome de Bordeaux, depuis sa création en 1924, couvre un domaine maritime de 100km du Verdon au port de la lune, à […]

    Bordeaux, port d’escale : C'est En France

    (31 Mar ’17 - 17 h 32 min)

    […] En 1903 on compte une ligne entre Bordeaux et Buenos-Aires, assurée par le Magelan (ex SS Indus). EN 1920, c’est la Massilia qui assure la ligne jusqu’à sa réquisition en 1940. Bordeaux est devenu progressivement un port important du transport de passagers vers l’Amérique du Sud avec notamment la ligne Bordeaux-Plata de la compagnie de navigation Sud-Atlantique. Tous les bateaux ne remontent pas le fleuve et nombreux accostent au Molle d’escale du Verdon-sur-Mer, dépendant du Port de Bordeaux. […]

    […] (Paquebots) ont pris la place de la navigation de commerce. Pendant la seconde guerre mondiale, la Port de Bordeaux est l’un de quatre ports français choisis pour abriter la flotte allemande d’U-boot […]

    […] de ce dynamisme retrouvé, le port de Bordeaux redevient la porte ouverte importante qu’il était sur l’Atlantique (même s’il […]

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